Le tour du Rutor, c'est 7'000 mètres de dénivelé en 3 jours, entre 2'000 et 3'500 mètres d'altitude. Autand dire, s'il le fallait, que c'est du solide. Et 15 jours après la Pierra
Menta, c'est encore plus gros, c'est encore plus beau.
Cécile Pasche, la présidente du team Teysalpi, a enchaîné les deux grosses épreuves de la Grande Course: la Pierra Menta et le Tour du Rutor. L'an dernier, elle avait déjà
participé à la Pierra Menta, à l'Adamello et à la Mezzalama. Quelle volonté! La "terreur" du team Teyalpi gère ses courses à merveille. C'est la première Suissesse au général de la Grande Course
avant la dernière épreuve, la PDG. Actuellement, elle occupe la 6e place derrière Mireia Miro (ESP), Laetitia Roux (FRA), Roberta Pedranzini (ITA), Francesca Martinelli (ITA) et Nina Silitch
(USA). Excusez du peu!!
La Vaudoise de Maracon raconte: "Pour moi, la Grande Course c'est un projet de deux ans. Pouvoir courir toutes les étapes, découvrir ou re-découvrir toutes ces magnifiques épreuves reste un
privilège. Il faut avoir le temps, la possibilité de s'organiser avec le travail, le soutien des proches, de sponsors éventuels, de l'argent, bref, tout le monde n'a pas ma chance. D'avoir
terminé les 5 étapes, c'est génial."
"Cette année, j'ai
enchaîné la Pierra Menta (avec Lucia Näfen) et 11 jours plus tard le Tour du Rutor Extrême avec Corinne Waridel (à droite sur la photo)" poursuit Cécile Pasche
(photo). "Je n'ai pas très bien récupéré entre deux. Je travaille, Mais au total, nous avons fait une belle course. Nous avons beaucoup apprécié le caractère alpin du Tour du Rutor.
Courir sur une arête, avec ou sans crampons, donne un sentiment de liberté très fort. Les descentes étaient longues, belles et en excellentes conditions."
"Cette épreuve ressemble à la Pierra Menta, mais condensée sur 3 jours avec l'altitude en plus" explique encore la 1re Suissesse du classement général de la Grande
Course. "Enfin, cette course est organisée par des passionnés de montagne et de ski-alpinisme. Lorsque l'on arrive dans ce coin du Val d'Aoste, on voit que c'est un événement pour toute
la région. Cela donne une dimension extraordinaire à la course."
Cécile Pasche conclut: "Le Tour du Rutour est une jolie porte d'entrée pour les skieurs-alpinistes qui, comme moi ne sont pas des sportifs d'élite. J'apprécie les itinéraires alpins et
engagés et je souhaite découvrir autre chose que la Patrouille des Glaciers. Nous étions d'ailleurs 4 équipes 100% Teysalpi. Parmi elles, trois personnes n'avaient jamais participé à une telle
épreuve. Notre sport permet de repousser nos limites alors pourquoi ne pas les utiliser pour franchir les frontières."
Propos recueillis par Bernard Mayencourt