Depuis 2009, Adrien Buntchu
(photo), 21 ans, fait partie du team Valaisan Zimmermann BMC New Work. Le Fribourgeois de la Tour de Trême, vainqueur du Papival Bike Tour en 2010, a remporté à deux reprises le Grand Raid entre
Hérémence et Grimentz. A quelques jours de la BerGiBike, il se confie sans retenue.
Adrien, d'où vient ta passion pour le VTT?
Tout petit, j'étais déjà fasciné par la vitesse et les sports deux roues. Pourquoi? Je ne le sais pas trop. On m'a donc proposé de rejoindre un club de MTB nommé O2 Mountainbike auquel
j'appartiens toujours. J'ai vraiment mordu dès les premiers entraînements et c'est devenu une vraie passion.
Quels sont tes objectifs pour la saison 2012?
Pour cette saison, mes objectifs sont de jouer le classement général sur les petits parcours de la série iXS (marathons suisses). Je souhaite évidemment réaliser un bon Grand Raid. Depuis
Hérémence ou depuis Nendaz, je ne me suis pas encore décidé. Tout le reste est bonus, comme mon podium en coupe de Suisse à Tesserete au début de la saison ou les victoires sur le Papival Bike
Tour. Une victoire au général du Papival me réjouirait d'ailleurs beaucoup tout comme, je pense, la plupart de nos généreux sponsors qui sont Valaisans.
Comment te sens-tu au sein du team Zimmermann BMC d'Alain Glassey?
J'ai vraiment beaucoup de chance de courire pour le team d'Alain Glassey. Il m'a donné ma chance en 2009 alors que je ne pouvais pas encore prétendre jouer la gagne sur les courses, même
régionales. Pour cela, je lui en suis très reconnaissant. Au sein de ce team, on bénéficie d'une structure sérieuse qui nous offre tout ce dont on a besoin pour progresser et... gagner (rires).
C'est génial. En plus, on forme une vraie bande de potes ce qui aide et motive.
En Valais, les courses VTT semblent s'étioler avec une diminuttion de participation dans les manches du Papival Bike Tour alors que dans le canton de Fribourg, les courses comme l'Elsa Bike ou la
BerGiBike attirent entre 500 et 1'000 concurrents. Comment expliques-tu ce phénomène?
C'est peut-être, et c'est sûrement là le détail, qu'elles font partie de la série iXS. A mon avis, intégrer une série est indispensable pour la survie à long terme d'évènements sportifs. Ca
rend ces courses plus attractives et même les Suisses allemands font le déplacement. En Valais, le Papival Bike Tour ou le Neplus Challenge n'intéressent que les Valaisans. Sur Fribourg, le tour
du Canton sur route ou la Coupe Fribourgeoise n'attirent pas les foules non plus, pour les mêmes raisons citées plus haut. Pour la BerGiBike, il y a peut-être en plus un aspect un peu mythique
même pour cette course si nouvelle. C'est sûrement dû au parcours en ligne et magnifique ainsi qu'au marketing agressif des organisateurs.
Quel est ton rêve le plus fou en VTT?
Mon rêve le plus fou en VTT? Ca aurait été de passer pro pour un ou deux ans. J'utilise le conditionnel car je pense que je suis déjà trop vieux et que le talent me manque. Mais c'est
peut-être parce que cela me semble si impossible que j'idéalise ce milieu si fermé. Ca me fait rêver.
Propos recueillis par
Bernard Mayencourt